Ce projet a du caractère parce que tu as existé. Ma passion, ma détermination porte ton nom : Samantha…
En ce moment, je suis assise chez moi, sur la terrasse de la maison familiale à Vieux-Habitants. De nombreux souvenirs me traversent l’esprit. Je me revois monter les escaliers pour aller à l’école primaire qui se trouvait pas très loin de la maison. Je revois mon grand-père Pierre qui venait me chercher pour passer le week end avec lui et mamie Ginesta. Je revois mon papi Adrien à qui je ne manquais jamais de faire la bise en sortant de l’école. Un Lancastre qui était une tête en Histoire-Géographie. Quand j’ai passé mon bac, il m’a dit “Tu auras 16/20 dans cette matière”. En juillet 2011, alors qu’il nous quittait quelques mois avant, je recevais mon relevé note du bac. J’ai effectivement eu cette note ! Incroyable.
J’ai grandi dans la section de Cousinière, à Vieux-Habitants. Cousinière est la section des hauteurs, montagneuse et très verte ! Vous imaginez bien tout le monde se connaît ! Lorsqu’un jeune tire son épingle du jeu, c’est la victoire de chaque habitant de Cousinière. J’ai vécu cela , de nombreuses fois à mes retours de vacances, quand je vivais encore à Paris. Les gens étaient heureux de ma réussite. Ce simple bonheur me motivait à aller encore plus loin et à me dépasser.
Lorsqu’un jeune tire son épingle du jeu, c’est la victoire de chaque habitant de Cousinière.
Mon amour viscéral pour ma commune est connu de tout mon réseau. Grâce aux nouvelles technologies, je mets un point d’honneur à rappeler à quel point il fait bon vivre chez moi ! Entre mer et montagne, Vieux-Habitants est une ville apaisante. Ici est fabriqué l’un des meilleurs cafés de la Caraïbe. Les paysages sont à couper le souffle et c’est vraiment le cas de le dire. Traversée par la Grande-rivière, Vieux-Habitants séduit tous ceux qui ont la chance de la connaître véritablement. Mes amis peuvent en témoigner : une fois venus, ils veulent revenir !
Après le bac, j’ai été acceptée en Classe Préparatoire littéraire au lycée Gerville-Réache. L’une des meilleurs prépa de France. La prépa c’est vraiment difficile ! Aujourd’hui encore, je me demande encore comment j’ai survécu à ces heures titanesques de travail durant deux longues années ! (rires) La prépa c’est une bonne école. Une école de la rigueur et de l’organisation. Ma plume journalistique est animée sans aucun doute par ma formation littéraire exigeante. Mes professeurs qui me liront, sachez que je lis encore mes classiques !
Merci Maman et papa
Les années de prépa achevées, je me suis envolée pour Paris, en licence de lettres modernes. Au cours de cette année, je préparais activement mon entrée en école de journalisme. Mon rêve depuis que j’ai 12 ans. J’ai toujours dit à mes parents que j’en ferai mon métier. Maman et papa m’ont toujours soutenue dans ce projet. Je ne les remercierai jamais assez d’avoir cassé la tirelire pour que j’excelle dans ce domaine.
A tort, le journaliste est souvent réduit à la présentation télé. J’ai cru longtemps que le summum du métier résidait dans ce fauteuil. C’est faux ! Il existe de nombreuses déclinaisons, que le digital est venu compléter ces dernières années. C’est finalement l’écriture qui m’a plu et qui me plait toujours.
En 2015, après des mois de préparation et plusieurs concours passés, j’ai intégré l’Institut supérieur des médias de Paris. J’y ai passé deux années intenses. Cette école m’a donné immédiatement le goût d’entreprendre, de créer. C’est entre ces murs que LaNouvelleSam est né.
Lorsque j’ai crée ce blog, je plongeais dans l’inconnu. Ce nouvel apprentissage me plaisait et je m’y suis mise à fond. Le nom était une évidence. Je n’ai pas longtemps cherché car il était là. LaNouvelleSam. Sam c’était ma sœur ! La grande sœur que toutes les petites filles rêvent d’avoir. C’était la mienne. Nous avons tout traversé ensemble, c’était mon oxygène, ma battante, mon inspiration que la maladie a emporté il y a dix ans. Cette tragédie est devenue ma plus grande force. Aujourd’hui, LaNouvelleSam est un média positif et une entreprise en devenir.
Au début, j’y ajoutais des articles sur tous les sujets. Ce format a duré deux années. Il faut dire que je n’étais pas très assidue sur le blog. Au milieu de l’année 2017, j’ai décidé de reprendre sérieusement et j’ai commencé à y publier des portraits. J’aimais cette valorisation de talents parfois peu connus. Aujourd’hui, c’est la rubrique phare du site. En 2018, 30 000 visiteurs sont venus lire ces portraits. Ma plus grand fierté, c’est lorsque les portraits se connectent entre eux. Ils me disent: “j’ai découvert ce profil grâce à LaNouvelleSam. Nous allons travailler ensemble”.
Je reste intimement persuadée qu’il est important d’exceller chez soi. Car, personne ne le fera à notre place. Ce que je prône sur LaNouvelleSam, c’est l’excellence et le pouvoir de la volonté.
Les portraits sont minutieusement choisis. J’observe la détermination, le courage et la pertinence du projet avant la conception de l’interview. Oui, c’est un travail de longue haleine qui paraît facile. Derrière, tout un processus de création est enclenché. Je vous raconte tout dans la seconde partie, sinon vous ne lirez plus.
Stécy LANCASTRE