Le 13 mars dernier, j’ai eu l’honneur d’être reçue par la Ville de Vieux-Habitants, autour de mon premier roman : Toubel, La Force de Vivre. Un moment d’échanges réalisé avec la complicité de l’équipe de la Médiathèque Médélice Baptista.
Mon amour et ma fierté d’être Habissoise sont deux valeurs que je partage régulièrement sur mes réseaux sociaux. Pourquoi cet amour viscéral ? Pourquoi cette fierté ? Car, j’ai grandi dans une famille aimante et travailleuse qui nous a toujours appris l’amour de sa terre intimement lié à l’amour de soi. Une terre qui forge, forme et rend fort pour affronter le monde. Fierté, parce-que je trouve que sa nature immaculée est l’un des trésors des îles de Guadeloupe. On peut s’y ressourcer, tout en dégustant l’un des meilleurs cafés au monde. Et le plus important : prendre le temps de vivre…Ne voyez là, aucune forme de chauvinisme de ma part, je reprend les mots des visiteurs qui ont la chance de découvrir Vieux-Habitants avec moi !
En écrivant ce roman, j’ai tout de suite voulu qu’il se passe à Vieux-Habitants. L’occasion pour moi de rappeler les richesses de mon territoire et de rendre un hommage marqué à mes aïeux sur cette terre qui a participé et continue de participer activement à mon évolution.
En écrivant, ces lignes, je me souviens combien je n’avais pas réfléchi à l’impact d’un livre dans une société. Toubel c’est l’histoire d’une femme au caractère “trop trempé” pour l’époque. Au point de marquer les esprits de sa génération et même celle qui ne l’a pas côtoyée de son vivant. C’est mon cas. Mon imagination débordante a mis en place un univers autour de mon arrière grand-mère pour raconter les maux de l’époque. Une époque où l’amour était une véritable force pour résister et mettre tout en œuvre pour réussir.
Lors de ce café, j’ai beaucoup mis en avant ce qui m’avait inspiré cette histoire fictive. Une succession d’anecdotes, des souvenirs et de relations ont été le socle de ce livre contant les aventures romanesques de mon arrière grand-mère. En mettant le point final à cet ouvrage, j’ai ressenti une immense fierté qu’elle soit une femme de ma famille. Le peu que je savais a été un point de départ cardinal.
C’est un roman et non une biographie, il est important de le rappeler de nouveau. J’ai longtemps eu peur des réactions concernant mon choix narratif. Car mon personnage traverse des moments difficiles, qu’elle affronte avec vaillance et détermination. Deux traits de caractère que nombreuses femmes de la famille possèdent. Cela ne retire en rien sa grandeur d’âme ! Cette grandeur bien représentée dans son Maré têt légendaire.
J’ai eu l’immense honneur d’être reçue de la plus belle des manières par la ville de Vieux-Habitants, entourée de l’équipe dynamique de la Médiathèque qui a choisie Murielle Clodine Florent, Habissoise, professeur de français et créole au lycée, en tant que modératrice littéraire. Ce fut un grand moment pour moi qui était bien loin d’imaginer que ce livre me porterait et m’apporterait tant de jolies choses : Mési Manman Toubel !